Massacre, luxure et décadence

Immersion dans une histoire malsaine de Noël. Est-ce une fiction ou la réalité ? Peut-être un peu les deux, rien n’est clairement tranché. Il est question d’une planque de tueurs de la même trempe que ceux du Massacre à la tronçonneuse mais dans la campagne anglaise. La police enquête et interroge les villageois disséminés dans la contrée verte, même cette cabane à la devanture noire sur laquelle est écrit « Socks » en paillettes ou en diamants en toc.
Marchant sur une petite route dans la verdure avec deux autres personnes–une femme asiatique et un homme noir- j’ai très bien compris que c’était le repaire des fameux assassins ! La police n’y a vu que du feu et je suis inquiet qu’ils puissent sévir en toute impunité, mais pas autant que lorsque la femme qui m’accompagne décide de s’y diriger pour s’y introduire ! La folle ! Pour l’heure nous buvons une gorgée d’une bouteille de vin blanc pour nous rafraîchir de la chaleur, mais la liqueur a tourné à l’acide. Beurk ! Crachons ce tord-boyaux dans l’herbe !
Arrivés devant l’entrée nous sommes repérés ! La main géante d’un des frères tueurs saisit mes compagnons ! A l’intérieur du local, le géant ne fait plus que 2m de haut et boxe sauvagement la pauvre dame si fort qu’elle en rebondit sur les murs ! Quel supplice affreux ! Elle n’a pas d’âge, tantôt trentenaire tantôt quinquagénaire, elle me rappelle curieusement ma mère. Frapper une pauvre femme ! Ils ne respectent vraiment rien !
La note immorale de cette scène de torture dérive en un tableau illustrant la décadence russe, où les tortionnaires sont un couple de mecs (dont le plus autoritaire est l’ami qui aime les voitures). C’est un lupanar où le chef commande tyranniquement, en buvant du champagne dans un jacuzzi tout en se faisant sodomiser, et en parlant fort en russe au téléphone. Accumulant les actes de débauche, il ne sent même plus rien dans son cul ! Quelle décadence !
Retour dans la cabane avec la femme asiatique laissée pour morte sur le sol. C’est un peu Sun de Lost et c’est son mari qui lui a refait son portrait, c’est lui l’assassin ! Installé avec ma famille sur un canapé au fond, nous assistons à ce film qui se déroule sans écran sous nos yeux. Nous sommes choqués qu’une histoire pareille passe pour Noël. En même temps mélangé à ce sentiment, jamais l’angoisse ne nous quittera puisque nous sommes immergés dans la scène sur le même plan que la fiction. Quelqu’un saisit la morte pour la porter. Tout son corps est raide comme une planche… rigidité cadavérique oblige. Elle est lâchée misérablement et tombe dans un bruit sourd. Elle ouvre les yeux. Miracle ! Elle est en vie !
Flash-back à l’époque où le couple s’aimait passionnément. Scène torride de cunnilingus dans la rue. Sun est debout et donne des coups de rein en cognant ses parties contre le visage de son futur mari à genoux adossé à un grillage. Gros plan sur les fesses parfaites de Sun. Alors là mes parents sont encore plus choqués !