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1 septembre 2007

Pourquoi je n’irai plus aux UEEH

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Mon bien-aimé et moi visitons les UEEH par curiosité. Dans un couloir, nous faisons une pause en nous asseyant sur un matelas posé à même le sol. Il me raconte une histoire sur ses collègues pendant que nos jambes s’entrelacent machinalement. Un garçon passe et nous interpelle en nous demandant ce que c’est qu’on fait avec nos guiboles vautrées les unes sur les autres, genre ça se fait pas, et pendant un instant j’oublie où nous sommes en le prenant pour un homophobe de base. Ben quoi, il a jamais vu un couple qui dure ? Quelle mauvaise ! Je lui réponds que mes gambettes cherchent irrémédiablement à se placer sur le matelas, tandis que celle de chéri veulent se mettre au-dessus, d’où la posture, voilà, on y peut rien. Refroidi par mon envie manifeste de lui parler comme à un imbécile, il se casse, et d’autres gens un peu plus matures viennent signifier leur soutien avec le sourire. Un illuminé au crâne rasé nous propose de passer un test de compatibilité de réincarnation ayurvédique à mi-chemin entre le jeu de rôle et l’exercice de théâtre. Il nous met sous état semi hypnotique pour nous présenter un questionnaire auquel nous devons répondre chacun notre tour. Ça commence bien, ils sont bientôt plusieurs à s’occuper de nous, mais très vite mon bien-aimé est amené dans une autre salle voisine, puis complètement ailleurs. J’entends le garçon et la fille qui se chargent de moi discuter sur un ton très désagréable à mon sujet. Ça me donne envie de tout envoyer balader. Je simule un état d’euphorie sous transe pour m’amuser à tout casser, les bousculer et me tirer. Mon bien-aimé a disparu ! Je le cherche dans tout le manoir, plus immense qu’il n’y paraît. Il n’est pas dans cet atelier théâtre dont je n’arrive pas à fermer la porte, pas non plus dans les couloirs, ni dans la boutique librairie des UEEH, ni la salle du centre d’études lesbiennes, ni non plus dans la salle de conférence où un spectacle vient de se terminer. Je veux y entrer pour jeter un coup d’œil mais la lipstick dyke qui sert de vigile me retient parce que je n’ai pas de ticket. J’ai beau lui expliquer ma situation, elle fait mine d’écouter mais en fait a d’autres chattes à fouetter. Que faire ? Et puis j’ai aussi laissé mes affaires là-haut, avec mon téléphone et mon portefeuille, sinon j’aurais appelé l’ami au surnom de rongeur pour qu’il m’aide, lui qui connaît ces lieux. Je traverse une grande et magnifique salle à décoration art nouveau. Des zones éclairées s’obscurscissent et vice-versa, dans un ballet d’ombres et lumières inquiétant. Le dôme et quelques alcôves de marbre rose voient leurs motifs s’animer, tourbillonner. C’est extraordinaire mais peu rassurant. Retournant à l’extérieur, je retrouve enfin mon bien-aimé, sain et sauf ! C’est que je commençais à paniquer, et puis nos affaires sont dispersées. Il me dit qu’il a dû racheter les places pour le concert de ce soir. On pourra donc au moins profiter de ça.

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