I can’t leave the mountain

C’est les vacances d’été à la montagne avec la famille ! Avec mon premier frère et l’ami virtuel de Perpignan, on va faire un tour pas très loin côté plage. Pas facile de trouver un carré de sable libre avec tout ce monde, mais nous y parvenons et le perpignanais en maillot de bain itsy bitsy tout petit petit s’allonge pour bronzer tout en faisant des haltères pour faire gonfler les pecs. Quel sex symbol celui-là alors ! C’est notre dernier jour ici, bientôt il faudra vider la chambre et partir. D’ailleurs j’ai pris une chambre pour moi et le reste de ma famille une autre. En peignoir dans le mien, mon père vient me parler de son cancer de la mâchoire, situé au niveau de la joue droite. Quelle merde ! Ça doit être à cause de ses lointains antécédants de tabagisme. C’est l’heure de partir, inutile de s’arrêter à la cantine. Mon co-pilote me laisse le volant. A l’entrée de l’hôtel, la voiture devant nous écrase impitoyablement un homme. Quelle horreur ! QUELLE HORREUR ! Après une vision pareille je peux plus conduire, je suis trop choqué ! Que faire ? Appeler la police ? A tous les coups ils vont croire que c’est nous et nous foutre en taule ! Mon pote refuse de prendre le volant, alors je me dévoue même si je crois pas être sobre. Damned ! Une voiture de flics arrive par la rue de droite ! Pourvu qu’ils ne me voient pas, qu’ils ne me réclament pas mes papiers ! L’officier descend et vient me parler pour me demander « t’en as pas marre ?! ». Ah, c’est tout ? Mais marre de quoi ? Ne nous éternisons pas et fonçons.
Pique-nique à la montagne avec des tas d’inconnus agglomérés en petits cercles. Dans le mien il y a Charlotte Gainsbourg, et dans celui derrière, Benoît Magimel en train de manger des abats. Je lui montre un catalogue des 3 Suisses pour qu’il voit dans quelles tenues je le verrais bien. Dire que j’ai tant fantasmé sur lui jadis.
Vacances d’été à la montagne. C’est l’heure de partir. Dans le hall je croise l’ami portugais qui est aussi un peu l’ami hispanophile. Simplement vêtu de chaussures et d’un caleçon, je file aux toilettes régler des soucis de pets mouillés. Il me suit et me parle du vieillissement qui le déprime totalement. Oh bah, il est loin d’être vieux. Je chahute avec lui dans une bataille d’écharpes. Non loin de là se trouve le siège de EIGLE, le fameux centre de formation et de recrutement. Et si j’y travaillais ? Tiens, j'ai aperçu en quittant le hall le mignon graphiste avec qui sortait l'ami aux goûts glauques.
Vacances d’été à la montagne. C’est l’heure de partir. Et si j’appelais mon bien-aimé, et puis aussi l’ami de Châteauroux ? Pour ma dernière nuit je ferais bien un calin nocturne au joli arabe avec qui je discute sur le net.