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16 septembre 2006

Les arts des abattoirs

Une visite au musée avec mon bien-aimé (Oh mais qu’est-ce que c’est immense comme espace ! Le gigantesque hall blanc au centre donne accès à de nombreuses autres ailes.) se transforme lentement en documentaire à la télé. cheval_1_Entre temps, tandis que je suis plus préoccupé par une envie urgente de pisser, j’entends un homme interroger des passants pour un micro-trottoir à propos des carcasses de bœufs. Il leur demande s’ils en ont déjà approchés de près. Certains rapportent la couleur rose de la chair, d’autres disent être frappés par la puanteur, un petit garçon pointe l’odeur de pourriture qui rappelle celle de la citrouille. A la télé passent des images d’abattoir à chevaux. Mi-reportage sur les techniques de boucherie chevaline, mi-making off de l’exposition, Dans un hangar des chevaux dépecés sont parqués. Toujours en vie, ils n’ont pourtant pas trop l’air de souffrir sans leur peau. On peut remarquer les détails de leur impressionnante musculature. Un boucher vient faire des grands sillons verticaux à la lame dans la gorge d’un pferd8_1_étalon, pour ensuite écarter les chairs, c’est ce qu’ils appellent l’équarrissage. Comme l’animal doit souffrir, même si aucune goutte de sang n’est versée. Pour les achever, un dispositif constitués de nœuds coulants passés autour du cou des bêtes les obligent à se redresser le plus possible s’ils ne veulent pas être étranglés. C’est un piège : si l’animal s’agite ou se débat la corde se raccourcira davantage, le condamnant à une lente et méthodique strangulation. Tout ceci est difficile à regarder, il ne faut surtout pas que mon bien-aimé tombe dessus, puisqu’il fait partie de ces téléspectateurs à grande sensibilité. Un jeune minet passe maintenant à l’antenne, il aimerait faire carrière dans la chanson. Tiens, c’est un ami de l’ami du Trésor. Il plaît beaucoup à l’ami thésard historien, qui n’attendait que ce moment.

100_1112Un séjour en amoureux à Athènes va connaître une petite interruption car mon bien-aimé doit rentrer d’urgence à Paris. C’est pas grave, il me reviendra me rejoindre demain. En attendant, à moi de me débrouiller seul dans la capitale hellénique. Je quitte l’hôtel dont la piscine devient un peu trop peuplée à mon goût pour traîner du côté de l’acropole, si jolie de nuit. Ma 120476157_819ffe98a3_1_vessie réclame encore qu’on s’occupe d’elle sous peine d’exploser. Vite, il faut repérer les toilettes les plus proches. Un serveur dans un charmant restaurant dont la terrasse mobile tourne sur elle-même m’indique les WC d’un musée à proximité. A l’intérieur, une bande de voyous s’amuse à détériorer le bien public. J’essaie de les ignorer… en vain : l’un d’eux vient me montrer ostentatoirement sa tablette de chocolat dans laquelle je croque sans retenue, puis un autre se met à m’asperger de mousse à raser ! Le malapris ! Il veut mon poing dans la gueule ? En plus d’être mal élevé il s’avère agile, et esquive mon coup. resident_20lions_1_L’alarme du musée retentit, et la sécurité accourt pour arrêter les intrus. Misère, je n’ai rien à voir avec eux ! Je tente de prendre la fuite de mon côté. Par bonheur, une issue de secours me permet de m’échapper pour déboucher dans un parc à lions, énormes, multicolores, blonds, noirs, rouges, métalliques. Deux d’entre eux se mangent la gueule d’amour, à moins qu’ils ne s’entredévorent ? Les bruits de mastication se superposent à leurs baisers.

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Commentaires
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Des abattoirs devenus musée d'art cont' ? On trouve ça à Toulouse, ville connue pour ses saucisses, à défaut de tablettes de chocolat.<br /> Bien à toi<br /> *P*
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