Condoleeza Twice

Même les vaches sont les proies des extraterrestres pour d’horribles expérimentations. Dans un hanger, des trayeuses boulimiques boivent si fort leur lait que ces chères ruminantes souffrent de nanisme consécutif. Au stade supérieur, elles finissent par se ratatiner sur elles-mêmes comme aspirées de l’intérieur.

Une émission hilarante à la télé compensera l’insupportable nuit chez mon arrogant cousin racaille qui a accepté de m’héberger. Il s’agit d’un concours de beauté où participe Condoleeza Rice. La voilà dans son élégant tailleur lilas, se déhanchant pour se diriger vers la limousine qui l’emportera vers la gloire peu probable. Qu’elle est ridicule, comme elle a l’air cruche à se plaquer soigneusement les cheveux façon telenovella. Au moment de monter dans le carrosse métallique noir, quelle surprise de voir deux autres exemplaires d’elle-même en costume sombre en guise de candidates pour le même jeu. La délibération n’en sera que plus serrée !

Hafida, jeune et plantureuse chanteuse maghrébine blonde, tente de se lancer sur le chemin de la renommée en reprenant un tube de Paris Hilton, dans une interprétation plus rigide mais dans une tenue plus provocante encore. Le contraste entre l’austère inexpressivité du visage et l’explosion du bustier qui expose de généreux nibards est désopilant. L’agent d’Hafida craint le gadin. Il ordonne à un gros garde du corps chauve d’intervenir : sa mission consistera à peloter les seins d’Hafida quand elle les montrera, histoire de faire plus vendeur. Il se tatera aussi le torse, où apparaîtront furtivement des inscriptions en relief. Enfin il se transformera en octopus géant destructeur dans un décor en modèle réduit où il dévastera les maisons et dévorera les faux gens.