My second name is sodomy

Jésus Marie Joseph, j’ai perdu mon diplôme de maîtrise ! Il me reste bien le DESS mais comment vais-je faire pour toutes les démarches qui nécessiteront les copies de tous les diplômes ? C’est encore pire que ce que je pensais. Mes Bac+1 à Bac+4 ont aussi disparu, ce qui me force d’office à repasser le Bac. La première psychothérapeute venue –aussitôt propulsée comme étant la mienne- s’étonne de cette représentation du monde, qui en dit long sur moi. En fait c’est au collège que je rentre. Dans le bus après les cours, je discute avec une camarade à propos d’une prof que je déteste, et qui est aussi une collègue de mon ancien lieu de travail. Oh la bourde, elle était juste à côté de nous à portée de voix ! En guise de diversion je change de sujet : ah tiens apparemment des jeunes fêtent un anniversaire dans le bus ! Maintenant accompagné de l’ami fan de Disney, nous allons à un anniversaire… qui n’est autre que le mien, mais ce n’est pas une raison pour venir les mains vides. On fera escale dans un magasin. L’ami au conclave sera présent. Passant devant mon ancien campus qui est aussi mon ancienne école primaire, j’observe une file d’attente d’étudiants –dont l’ami au surnom de rongeur- patientant pour des formalités administratives. C’est toujours le même type qui s’en occupe, sapé comme un mafiosi. Mon UFR a bien changé. Les pontes de ma discipline ont perdu le pouvoir en faveur de leurs ennemis.

Angoisse pharmaceutique au moment d’aller chercher des médicaments avec une ordonnance : l’inquiétant couple qui tient l’enseigne me demande si je l’ai bien apportée, si elle est correctement remplie. Je sais qu’ils en ont tués pour moins que ça, alors pour me rassurer, je me fais escorter par un contact du net (un thésard en maths tout fou) qui n’a pas froid aux yeux avec ses relents de grande gueule. Pour lui renvoyer l’ascenseur je l’accompagne à la cantine de sa fac. Comme par hasard, une soirée est organisée dans les sous-sols, le genre de celles où aime briller l’ami au surnom de rongeur au milieu de ses mondains. Je le vois d’ailleurs passer précipitemment, tout bondissant, l’air de s’amuser déjà alors que ça a à peine commencé. Il ne faut pas qu’il me voit, par égard pour les gens avec qui je suis et à qui il serait déplacé de faire faux bond. Ah mais c’est plus fort que moi, je cours le rejoindre en bas ! Il y a déjà pas mal de monde dans les nombreuses salles de couleurs différentes. La salle jaune, aux murs caoutchouteux fait office de chambre du stupre avec ses transats, ses douches communes à pratiquer tout habillé. Je me retrouve simplement vêtu d’une serviette autour de la taille. Une bombasse brune et souriante trop bien roulée au torse nu ruisselant, s’approche de moi pour me demander s’il peut se sécher avec ma serviette. Je n’ai même pas le temps de répondre que me voilà enlacé dans ses bras peau contre peau. Mama mia, quelle émotion ! Ça pour une touche, c’est une touche. Tandis qu’il s’éloigne vers d’autres proies, je me demande si je suis devenu à ce point désirable ? Ça fait plaisir ! Je m’en vais retrouver l’ami au surnom de rongeur au réfectoire, qui déjeune avec 2 de ses comparses. Il y a un très joli blond, et puis le blogueur Patxiophile, fan au point de ressembler à son idole. Surprise !!! Le rongeur me présente : « alors son pseudo sur internet, c’est Pénétration Anale ! ». Gloups ! Loin de m’offusquer je rentre dans son jeu en rebondissant sur l’hilarité générale. Ils se mettent à parler de maths, en sortant leurs calculatrices perfectionnées, qui se présentent comme des tubes métalliques avec une bouche en image de synthèse qui permet de donner des réponses parlées : c’est le dernier module à la pointe qu’il faut installer. Tiens, l’ami rongeur à oublié son module aujourd’hui. Comme son tube n’a pas de bouche, je glisse à l’assemblée qu’il doit être mutique, a-pha-sique ! Fou rire général… il leur en faut peu, mais ils en reviennent à leurs moutons, sur les applications possibles de modèles mathématiques dans l’industrie, pour concevoir des systèmes de production révolutionnaires… Qu’est-ce qu’ils sont rasoir ! A la table d’à côté, ils sont beaucoup plus fun. Un étudiant s’amuse à se faire un masque avec des tranches de fromage. Ça c’est de l’éclate !

Chargé de sacs d’épices, je quitte la maison familiale en tombant sur une descente de police en pleine rue. Les CRS alignent les gens pour les fouiller 5 par 5. Les 12 premiers sont embarqués dans un car ! Oh my god, avec toutes mes herbes on va me prendre pour un dealer de shit ! En guise de plaidoyers, les officiers vont auditionner un par un les gens pour un petit tour de chant où qualité rimera avec crédibilité. Une première candidate est sur le point de se lancer sur un titre de Céline Dion. Elle a pas choisi la facilité…