La geôle de ladybird

Une jeune femme est retenue dans la demeure d’un démon dont la laideur fait penser au creeper mais pas tout à fait. Il a la peau laiteuse tirant vers le bleu. Ce n’est pas une caverne sinistre, mais plutôt un vieux manoir en ruines dont il reste surtout les poutres. Dans un état second, la prisonnière déambule lentement en rond dans la pièce, comme envoutée. Elle pourrait s’enfuir, car les murs et le plafond n’y sont plus. Mais c’est dans cet état que le monstre la garde en la destinant à je ne sais quel abominable rituel. Un mariage il me semble, il compte s’unir à elle. Mais et puis ? Il forniquera avec elle ? Il la tuera et la mangera ? Inexplicablement elle s’envole pour se poser en haut d’un pillier. Le démon remarque alors que des crochets ont poussé sur la jambe de sa promise, de façon alignée depuis le talon jusqu’au mollet, et que j’identifie instantanément comme des serres de rapace. C’est un phénotype caractéristique d’une espèce d’oiseau particulièrement redoutée par le démon, qui prouve au passage qu’elle appartient à cette lignée. Ce n’est justement pas innocent que ce vestige de son patrimoine génétique réapparaisse maintenant : il s’agit d’une réaction de défense contre son prédateur. Ce dernier change d’attitude, et désormais craintif, il demande à ses deux servants postés dans la cour –2 enfants maléfiques qui me font penser à Eclair et Tonnerre de Fantaghiro, habillés en noir avec les yeux d’un bleu pâle à la limite du translucide- de venir la retenir. Vision en gros plan de ce pied de rapace, qui est maintenant le mien. Des perles en tissu ont poussé, sur mon orteil ou mon talon, probablement à cause de la fatigue, j’ai les jambes lourdes. Regardant de plus près, ce sont des boutons qui ressemblent à des tétons.

Une chanson qui parle du voyage au bout du rêve, susurée par une voix qui ressemble à celle de Vanessa Paradis.