Madame Z

A l’heure où mes angoisses existentielles culminent, je décide de croiser pas si fortuitement Madame Z., cette ancienne prof de fac que j’appréciais et qui estimait mon travail. Cette chère dame me reconnaît tout de suite et me demande si je suis venu pour le concours pour un poste à Cergy Pontoise, et dont elle fait passer l’oral. Euh ben non mais ça m’intéresse aussi. Elle me propose de la retrouver à midi dans la salle d’examen. Avant de me quitter nous croisons un autre ancien prof qui m’avait aussi à la bonne, l’air rajeuni, le visage plus lisse, les yeux bridés, l’air sournois. Elle me présente à lui, ignorant que nous nous connaissons déjà. Il me demande comment je vais, me demande fatidiquement ce que je suis devenu mais comme je préfère pas lui donner un aperçu de mes lamentations en ébullition, je lui sers un résumé plus que succinct. Ah, le travail n’est pas central, il y en a plus sur Paris qu’il me dit. J’ai pas vraiment envie non plus d’entendre ça. Le temps de traîner un peu ailleurs et je suis déjà en retard à mon RDV, il est 12h05 ! Il y avait beaucoup de candidats attendant devant la porte d’examen. En même temps des étudiants passent avec elle des oraux de psychométrie. Ni stressé ni optimiste, je me demande comment ça va se passer.

Un cocktail auquel je me joins en me demandant bien ce qu’il est le plus approprié de mettre. Les gens sont sur leur 31 et j’ai l’air négligé dans mon T-shirt rouge. Dans la pièce d’à côté je fouille une pile de vêtements. Et une chemise noire brillante ça le fait ? Et mon polo noir préféré ? Ça me dit pas vraiment de mettre un smoking. A la télé passe une pub pour les éponges Spontex mettant en scène des squelettes qui vantent les vertus du produit, mais je saisis pas trop l’accroche commerciale de la réclame.