La maison de l'oppression

14 janvier 2008

La maison de l'oppression

Plongée dans un intense climat d’oppression comme j’ai rarement connu. Je loge dans un hôtel avec ma cousine qui, pour une fois, aura opté pour une jupe. L’accoutrement n’arrête en rien ses élans d’aventurière : elle a envie de me traîner vers la partie désaffectée des lieux pour nous y introduire en douce. Quelle mouche la pique ? C’est sale, désert, délabré et surtout très inquiétant ! Cette témérité ne lui ressemble pas. Nous prenons le hall où un téléviseur capte mon attention hypnotiquement. Une séquence de film passe en VO puis en VF : un vieil homme barbu à la chevelure mi-longue et hirsute rigole en racontant un souvenir violent : il a brutalisé un homme avant de lui mettre une balle dans la tête. Une autre scène angoissante toute lynchéenne suit : un homme en manteau noir avance lentement vers la gauche de profil. Le mouvement rend les contours de son visage flou et brouillé par une fumée noire. Il se retourne face au spectateur en devenant un enfant cadavérique et nu, offrant une vision d’épouvante avec ses yeux jaunes, sa peau grise et poussièreuse, et son visage difformément félin. Ma cousine m’arrache à cette emprise en avouant ne pas supporter ces images. Tsss, c’est rien à côté de ce qu’on risque ! Nous grimpons donc un escalier en colimaçon dans cette ancienne école. Tout est en décrépitude. De jour, ce n’est pas moins glauquissime que la fois où nous étions venus de nuit par temps d’orage, certainement à cause de ces horribles cris d’enfants en bruit de fond. Tout est désert mais peut-être pas pour longtemps, qui sait sur quels êtres infernaux nous risquons de tomber ! Ma cousine me force à assembler des caisses pour lui faire la courte échelle afin de passer au-dessus d’une cloison. Misère ! Au bout du couloir j’aperçois un homme en train de se raser. Il lève la tête pour mieux laisser glisser la lame sur son cou. Profitons-en pour nous faire demi-tour et décamper sans bruit. Trop tard ! Juste au moment d’escalader la cloison il nous aperçoit ! Vite, descendons l’escalier quatre à quatre ! L’être maléfique à le temps de lancer son bras gauche qui se met à voler à toute allure jusqu’à nous ! Mais quelle folie d’être venus ici ! Mon visage est à portée de main du membre lévitant ! Je ne puis réprimer cette pensée immonde de lui croquer les doigts et les manger. L’instant suivant tous ses doigts ont disparu. Nooon, je les ai bouffés !!! Que ces scènes sont éprouvantes et m’aliènent ! Je ne vois pas d’autre issue que d’aller consulter !

Scène de route de vacances en voiture avec papa. Mer ou montagne ? La destination est floue. Papa me laisse conduire mais je lui laisserai la main quand nous arriverons sur les routes en altitude. Nous passons à côté d’un impressionnant complexe de loisirs aquatique où des gens se pressent sur des toboggans. J’en compte 4 juxtaposés. Ils sont classés de droite à gauche par niveau de sensations fortes. Autant dire que le dernier a été fermé car les pirouettes de montagnes russes qu’il comportait étaient trop dangereuses. Toujours sur la route, papa nous fait prendre la rivière. La voiture devient une fourchette géante sur laquelle nous navigons en fendant fièrement les flôts. Retour à l’hôtel. Dans la cuisine papa se tape une parano à cause de sa mémoire fébrile quand il prend pour un malfrat un gosse venu jouer aux cow-boys et aux indiens avec mon dernier frère. Pan ! Je m’en vais regagner les suites de salles de bain avec mon ami le maître aux tortues et deux autres gars. Tandis que mon ami besogne sur le trône, j’en profite pour regarder au-dessus de la cloison pour voir le mec d’à côté, un joli brun ultra sexy avec un corps puissant. Mazette, il faut que je me prépare au cas où il me passerait dessus !