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15 mai 2006

Suicide-moi

Trop c’est trop ! L’ami thésard historien est au bout du rouleau, il n’en peut plus de la vie et veut y mettre un terme. Puisque je suis un bon ami je lui demande si je peux faire quelque chose, l’aider en quoi que ce soit, hangedà se passer la corde au cou par exemple. Ah oui ? Ce serait si aimable, qu’il répond. Je disais ça en plaisantant, mais en amitié ma loyauté et ma fidélité sont connues pour être véritables et profondes. Oui, s’il le souhaite, je suis prêt à l’accompagner dans la mort et braver mon éthique. Il essaie de se pendre à la rampe d’escalier avec un lacet. L’axphixie est comme une danse de soubresauts. Courage, c’est bientôt fini. C’est ce que je me dis surtout pour moi car au-delà de mon engagement, je n’ai au fond pas très envie qu’il réussisse. Le lacet craque et l’ami historien s’écrase au sol. Pas grave, il récidive plusieurs fois avec des cordages de plus en plus solides, m’offrant le spectacle de ses agonies ratées toujours plus pénibles à regarder. Quelle angoisse. Cette fois-ci sera la bonne ! La corde est on ne peut plus épaisse et la potence choisie en hauteur sur une façade d’immeuble. Pourvu qu’on ne nous surprenne pas. C’est parti la danse de saint Guy au-dessus du sol. C’est abominable, proprement insoutenable. Je ne voulais pas ça ! Je crois ne pas être assez solide pour assumer ça, ne meurs pas, surtout, ne meurs pas !

perfusionMon père malade a besoin de soins. Je me charge de le faire hospitaliser. En chemin, je traîne devant une boutique de savons, d’où j’en pique un crémeux et bleu. Sur place je me pose une perfusion dans le bras par méprise. J’avais oublié que c’était pas moi le patient. Suscitant la méfiance du personnel, je me fais questionner par un soignant que je parviens à esquiver avant de prendre la fuite. Le chemin vers la maison passe par mon ancien lieu de travail que je hais et que j’abhorre. blue_soapPourvu qu’on ne me reconnaisse pas ! C’est peu probable avec mon maquillage bleu (c’est le savon bleu passé sur tout le corps), ma perruque blonde et mon déhanchement de bimbo, version Schtroumpfette Bitch. Inéluctablement mes pas me mènent dans ce gouffre maudit devenu boutique de fringues, mais je parviens malgré tout à abréger mes souffrances en y restant le moins longtemps possible. Trop tard, deux ex-collègues ont percé à jour mon identité, je suis démasqué au moment de décamper.

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