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28 avril 2006

Palaeolithic Park

Mon bien-aimé croule sous les révisions de ses cours de droit appliqué. Bachotant articles et règles, il monte simultanément la garde dans un centre qui tient autant de la réserve naturelle que du zoo. Où en était-il ? Ah oui, l’article 11 qui stipule toute une cascade de contraintes. Par accident, chéri fait tomber une vis à côté d’une collègue. La glace est brisée, il s’est fait une amie. Attention bon sang ! Pendant qu’ils discutent leur vigilence est diminuée, les bêtes pourraient s’échapper. Avec une autre personne, je fais un petit survol du parc sur le dos de je ne sais quel animal volant… qui n’est pas sensé savoir voler. M’enfin, c’est pas très sérieux tout ça ! australopithecusLa conscience aiguë du principe de réalité oblige notre monture à admettre qu’il faut redescendre, tandis que nous perdons en altitude de façon très instable. Où va-t-on s’écraser ? Ce parc est une réserve naturelle préhistorique où nous pouvons croiser dans la jungle des australopithèques. Le circuit est un parcours circulaire autour d’un lac, où la progression de la promenade obéit simultanément au cycle des saisons. mammouthPar bonheur, nous parvenons à aterrir pas trop mal sur un rocher qui pointe hors de l’eau. A y regarder de plus près il s’agit de la tête d’un fossile de mammouth désséché, que les sédiments ont fini par ensevelir presque entièrement. Mais il recommence à bouger ! Oui, il reprend vie, se réveille, soumis lui aussi au cycle des saisons, à celui du temps qui n’est qu’un éternel recommencement. Le pachyderme retrouvera de sa superbe, il décrépira, renaîtra, encore et encore. Soyons prudents, éloignons-nous en vite, mais aussi du rhinoceros1rhinocéros que j’aperçois un peu plus loin derrière nous. De retour à l’entrée/sortie du parc, un festin convivial où se mélangent visiteurs et australopithèques nous attend. Attablé avec un homme des cavernes dégarni avec des cheveux blancs retombant sur sa nuque, je me sens si enjoué tellement notre complicité va au-delà du langage, qui de toutes manières, n’est pas encore apparu pour lui. On communique avec les yeux, les sourires, les haussements d’épaules et un tas d’autres astuces gestuelles… On discute de ce parc merveilleux, de la visite aérienne en catastrophe sur laquelle je lui lance, amusé, en langue-des-hommes-des-cavernes un « Ben alors, tu m’avais pas dit que ça se passerait comme ça ». Nos heureux échanges non verbaux scellent une sensation de secret bien gardé.

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