Peep Show Club

Personne ne doit savoir le rencard que je me suis arrangé avec un mauvais garçon vers Montparnasse ou Bastille. C’est un rital qui approche de la trentaine, le genre chemise ouverte sur la chaîne en or qui brille, avec des allures de petit caïd plongeant son nez dans toutes sortes de traffics. Tout ce qu’il y a de plus hétéro en fait. Alors pourquoi est-ce que je traîne avec ? Nous nous sommes mis d’accord pour être potes de branle pas mutuelle, et la perspective du bon plan chaud suffit à étouffer toute impression de fréquentation douteuse. Forcément il veut pas faire ça chez lui et me guide vers un peep show de sa rue. La devanture est faite d’un rideau de guirlandes de perles rouges qui laissent entrevoir une petite pièce ronde avec un matelas rouge circulaire au centre, sur lequel le spectateur est sensé s’allonger pour apprécier le spectacle. Ah bon ? Il veut vraiment qu’on se tripote là-dedans ? Je crains de perdre mon inspiration devant des nanas en train de se trémousser même derrière des vitres, mais bon, si ça peut lui faire plaisir. Une fois passé le seuil de l’entrée, nous découvrons des lieux immenses un peu comme un hall de gare, où les gens s’agitent en tous sens pour aller s’enfermer dans des cabines individuelles et se masturber. Il faut payer 5euros au comptoir pour retirer 2 jetons qu’il faudra glisser dans l’appareil à pièces de la serrure de la cabine choisie. L’employé me propose de déposer mon sac dans les vestiaires derrière son dos mais je préfère le garder avec moi, possessivité matérialiste oblige. Il m’indique le côté où sont regroupées toutes les cabines gay, chacune affichant sur sa porte une jaquette du film porno qui y est programmé. Je regarde vite fait quelle vidéo m’inspire le plus, en même temps que des tas d’autres mecs autour s’y précipitent et s’enferment. Tiens, un film de cul avec des asiats intitulé « Boy ». Pris entre l’angoisse de me retrouver devant porte close et de pas tomber sur une vidéo sympa, je trouve un compromis en choisissant celle où passe un vieux porno des années 70, l’étalon blond sur la pochette m’a bien plu. La cabine est grande comme un garage vétuste et en désordre. Le film a déjà commencé et contrairement à ce qui était annoncé, je vois deux beaux métisses commencer à se palucher. Ça fera l’affaire. Vite, je déplace un banc de muscu devant l’écran pour m’asseoir et commence à me tirer sur la nouille. Où est la télécommande ? Ah oui je la vois !

Vision de l'ami maléfique préparant un steak de boeuf avec une sauce de sa préparation. Il a pas l'air sûr de maîtriser la cuisson. Je le vois retourner le poële presque à la verticale pourtant rien ne tombe.

Comments

[Steve 10]

Alors...? Les draps s'en souviennent ou pas ? :-)